Jim Morrison – Interview Arte 1969

C’est probablement dans la modernité de la création que réside le génie d’un artiste. Dans cette capacité à se projeter dans son travail mais aussi dans la perception de son art, plusieurs années en avant. Alors il est évident que les génies ont toujours eut une longueur d’avance en comparaison aux autres artistes de leur temps qui ne produisaient que des oeuvres convenues, conventionnelles, dans le style en vigueur de l’époque. Mais le cercle des « visionnaires » reste cependant le club très privé de ceux qui firent avancer leur art, choquèrent, défrayèrent la chronique et chamboulèrent les codes en modernisant celui-ci.

Le précurseur de la musique électronique outre le célébrissime Karlheinz Stokhausen, premier musicien à avoir travaillé avec des machines électroniques dans les années 50 ( musique plutôt extrêmement flippante ), fut à la fin des années 60 et au début des années 70, le français Pierre Henry. Il fait partie de ces artistes méconnues qui ont pourtant influencé la musique actuelle avec par exemple son « Psyché Rock » de 1967 repris plus tard par Fatboy Slim . Suivirent Jean Michel Jarre , Kraftwerk, Klaus Shulze dans les années 70 ! La musique s’entoure de plus en plus de machines et d’électronique, la mutation est entamée. Sven Vath ou Jeff Mills dans les années 90 mais plus globalement les Etats-Unis de Chicago et de Détroit poursuivirent cette ascension de la musique électronique. Plus récemment à l’aube du 21ème siècle, les daft Punk ajoutèrent leur patte à ce superbe édifice ! Aujourd’hui c’est du côté de Berlin que les codes de la musique électronique se font, se défont, là où résident sûrement les génies de demain.

Vous vous demandez sûrement pourquoi je vous écris aujourd’hui un pâté barbant sur la genèse de la musique électronique. Pas de panique ce n’est pas un cours d’Amphi plombant d’histoire de la création musicale. Je voulais simplement illustré comme il se doit cet extrait d’un interview donné par Jim Morrison l’illustre et génial chanteur des Doors pour la chaîne Arté. Car en effet, les vrais génies sont des visionnaires !

Source: http://wizee.fr



Spank Rock revient sur terre

Spank Rock n’est plus qu’un seul homme. Le duo composé de Naeem Juwan et du beatmaker Alex Epton, alias XXXChange, s’est dissous, tombant dans le classique cliché du groupe dépassé par son succès, celui du premier album YoYoYoYoYo, paru en 2006 chez Big Dada, la division hip-hop de Ninja Tune. Matt Black, le boss, se rappelle que « de grosses maisons de disques ont commencé à leur tourner autour, à promettre des choses et agiter de grosses sommes d'argent ». Et de conclure : « Ça ne m'étonnerait pas que ce soit une des bases de la rupture entre le DJ et le rappeur. »

La grosse maison en question était Downtown records, qui a subtilement pensé que la musique de Spank Rock serait parfaite pour illustrer des pubs à la télé. Du coup, Naeem Juwan a réalisé qu’il n’avait pas forcément fait le bon choix, et a bouclé ses valises. Après cette petite claque de maturité, Juwan est redevenu un artiste indépendant, ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être. Il s’est relevé et a rassemblé ses idées. Il en a trouvé une bonne : embaucher Boys Noize pour produire son deuxième album.

Le polyvalent beatmaker allemand, qui cartonne un peu partout dans le monde grâce à ses remixes, lui a servi sur un plateau ses bonnes recettes pour ce qui restera l’un des meilleurs disques électro-hip-hop de l’année, Everything Is Boring and Everyone Is a Fucking Liar. Spank Rock vient présenter son nouveau bébé lors d’une release party ce samedi à la Machine du Moulin Rouge, accompagné de quelques grosses têtes de l’électro hexagonale : Bobmo, qui vient de fonder le label Marble avec Para One et Surkin, ses copains sur le défunt Institubes, DSL, hébergés chez Ed Banger, les Donovans, signés sur le Citizen de Vitalic, et Sayem, connu pour son tube World of Flowers, et qui a sorti en octobre son dernier album A City Gone Mad w/ Fever, joliment complété d’une bande dessinée. De quoi fêter dignement son retour parmi les siens.

Spank Rock release party,
le 10 décembre à partir de
23 h 30 à la Machine du
Moulin Rouge, 90, bd de
Clichy, 18e. Places : 15-18 €.



Femi Kuti and The Positive Force

Pionnier de l’afro-beat, ce savant mélange de funk, de jazz, de psychédélisme rock, de rythmes africains et hédoniste polygame, Fela Kuti a eu de nombreux enfants. Tous sont devenus danseurs ou musiciens. Si aujourd’hui le jeune Seun Kuti revendique la filiation paternelle avec le groupe historique Egypt 80, l’héritage musical se ressent naturellement dans la fusion de l’aîné, Femi Kuti. En digne héritier de Fela, Femi pratique le saxophone et intègre à 19 ans le groupe de son père Africa 70. Sur scène, il apprend à faire le show et déploie une énergie incandescente.

Fort de cette expérience, Femi Kuti crée son propre groupe, The Positive Force, et perpétue alors la tradition d’un afro-beat engagé. Son succès, africain au départ, finit par embrasser l’Europe puis le monde entier. Durant les années 1990 et 2000, sa fusion world se régénère dans des rythmes actuels, hip-hop et dance. Mais il revient aujourd’hui avec un nouvel album enregistré au Nigeria qui marque le retour aux sources d’un afro-beat roots, rugueux, presque punk.

Le Splendid, 1, place du Mont de
Terre, Lille. Le 13 décembre à 20h
Tarif : 30 a. Tél. : 03 20 33 17 34.
www.le-splendid.com


Folk / Anti-folk : Other Lives / Herman Düne - Concert Lille

Êtes-vous folk ou plutôt anti-folk ? Si vous optez pour la première réponse, vous pouvez vous diriger les yeux fermés – mais les oreilles grandes ouvertes – vers le concert d’Other Lives. Venue du fin fond de l’Oklahoma (États-Unis), cette formation distille un folk vocal et orchestral aux instrumentations léchées (avec harmonium, orgue, vibraphone, clavecin, violoncelle). Pour vous convaincre de les découvrir en live, une seule écoute du splendide album « Tamer Animals » devrait suffire.

Si vous en pincez pour l’anti-folk, cette vision punk du folk américain, on vous recommande Herman Düne, groupe français influencé par Lou Barlow / Sebadoh et Silver Jews. En une décennie, la bande a écrit une musique surprenante, entraînante, et tracé un chemin original des deux côtés de la Manche et de l’Atlantique. Au point d’enregistrer son nouvel album, « Strange Moosic », à Portland (États-Unis).

Other Lives. Le Grand Mix, 5, place
Notre-Dame, Tourcoing.
Tél. : 03 20 70 10 00.
www.legrandmix.com.
Herman Düne. Le Splendid, 1, place du
Mont-de-Terre, Lille. Le 23
novembre à 20h. Tarif : 21,80 a.
Tél. : 03 20 33 17 34.
www.le-splendid.com



Taj Mahal - African Mountain Blues (Concert à Paris)

« Taj Mahal et autres merveilles du monde. » C’est par ce titre qu’un grand hebdomadaire a annoncé le concert de blues-world au Festival d’Aulnay, le 19 novembre. Il faisait allusion au fameux monument, en Inde. Mais le Taj Mahal en question est bien un homme, et non une idole lointaine devant laquelle les fidèles se prosternent. De son vrai nom Henry Saint Clair Fredericks, c’est un géant noir, costaud, à la voix puissante, éraillée, l’un des plus illustres musiciens de l’après-guerre.

Il commence à jouer, dans le chaudron des années 1960, un blues vif et offensif dont l’insolence et la vigueur plaisent au public de l’époque, même blanc. Taj Mahal s’ouvre ensuite à la world music, réhabilite le tuba dans son disque The Real Thing, s’adonne au calypso, essaie la musique indienne, bien décidé à donner du sens à son oeuvre, à approfondir le dialogue entre l’Afrique lointaine et le sud des Etats-Unis. Son concert à Aulnay entre bien dans sa sainte mission. La ville, déjà mythique, s’est fait connaître aux Etats- Unis en produisant un CD nominé, en 2010, aux fameux Grammy Awards dans la catégorie « meilleur album de blues traditionnel ».

Taj Mahal lui a donc réservé sa seule date en France. Il n’a pas lésiné sur l’ambition. Il croisera plusieurs grands artistes venus du continent noir et du nouveau monde : la chanteuse rebelle mauritanienne Malouma que des interdictions de chanter dans son pays n’ont pas découragée, bien au contraire, le Nigérien Yacouba
Moumouni, et un mythique groupe du Mississippi, composé de fifres et de percussions sauvages, The Rising Star Fife and Drums Band. Des merveilles du monde, à quelques stations de métro. Et surtout une création inédite.



Festival Aulnay Blues, le
19 novembre à 21 h au Théâtre
Jacques Prévert, 134, rue Anatole
France, Aulnay (93). RER B Aulnay,
sortie côté rue du 11 novembre. Tél. :
01 48 68 00 22. Pl. : de 10 à 22 ¤.

Le LA beat monte à Paris

La soirée Wide Style vs Brand New Second Hand, avec le trio Samiyam, Free The Robots et Nasty- Nasty, met la Machine du Moulin Rouge à l’heure californienne. S’ils ne sont pas les plus connus, ils font au moins partie des représentants les plus intéressants de la scène “LA Beat”. Samiyam, alias Sam Baker, est l’un des piliers de Brainfeeder – le label fer de lance de la scène susnommée –, et son album Rapbeats en était d’ailleurs la première sortie. Il avait déjà oeuvré sur le projet Flyamsam et vient présenter son nouveau disque, sobrement intitulé Sam Baker’s Album, une étape de plus dans la grande quête du “bleu beat” entamée par Brainfeeder. Son premier live à Paris devrait relancer les débats chez les spécialistes des études comparatives entre les disques de l’ère post-J Dilla. Chris Alfaro, auteur sous le pseudo de Free The Robots du hit laidback Jazz Hole, mixe jazz, hip hop et pop psyché sur ses disques. Le producteur est hébergé par le label Alpha Pup qui distribue en digital les sorties de Brainfeeder, signe de l’intense collusion d’intérêts qui règne au sein de cette scène néo-psyché californienne. Sur son premier album éponyme en 2008 figurait déjà Gaslamp Killer, et Free The Robots est DJ résident de la soirée hebdomadaire Low End Theory. On vous conseille vivement d’écouter son dernier effort studio,

Enfin, on verra aussi un live de NastyNasty, qui arrive à créer de l’émotion dans des productions remplies de bleeps et de voix filtrées à l’Autotune, ce qui n’est pas une mince performance. Nouvelle tête de la Bay Area, Planet Mu, le fameux label de Mike Paradinas, a déjà signé son single No Name, sorte de dubstep trituré et torturé plutôt créatif. NastyNasty avait auparavant superbement déconstruit le standard After Laughter Come Tears de Wendy René sur son Apologies. Après ces bons moments, on finira la soirée avec les sets du Young Gun Manaré, dont la cote ne cesse de grimper, et de Jackson sans son Computer Band, qui nous a fait admirer le week-end dernier une petite danse sur ses jambes arquées dans le booth de la Boom-Box. Ce qui aura au moins eu le mérite de prouver que les DJ’s ne sont pas des hommes-troncs comme les speakerines de la télévision.
Soirée Wide Style vs Brand New Second Hand,
le 11 novembre à 23 h à la Machine du
Moulin Rouge, 90, bd de Clichy, 18e.
www.lamachinedumoulinrouge.com.


Les Nuits capitales 2

Artistes en vue et hors circuit
Les Nuits capitales sont aussi l’occasion de découvrir d’autres secteurs de la ville, d’autres repaires pour initiés ou non. Et les artistes dans tout ça ? Le festival qui entend « redonner des couleurs à la nuit parisienne et faire tomber les barrières entre toutes les musiques qui en sont l’âme » voit large : du jazz aux musiques électroniques en passant par les musiques du monde, le hip hop, le rock ou la chanson. En somme, des dizaines de découvertes et plein de gens que l’on suit, dont Albin de la Simone et Sandra Nkaké (au Centquatre, le 14) ; Bombino (à la Dynamo, le 15) ; Akhenaton et Laurent Garnier (au Rex Club, le 16) ; Viva And The Diva (à La Maroquinerie, le 17) ; Jeff Mills (au Rex Club, le 19) ou encore DJ Chloé
(au Rex Club, le 20) – liste loin d’être exhaustive. Mais la singularité des Nuits capitales réside dans son programme “hors circuit”. A ce titre figurent des événements dans des lieux insolites : un concert de Paul Personne dans les locaux de Ouï FM ; des croisières électro sur la Seine ; une soirée de glisse et de house music à la patinoire Pailleron ; un bus dancefloor roulant ; ou encore la possibilité d’assister aux répétitions de No One Is Innocent et Erevan Tusk aux studios Smom. Magnétisme des Nuits capitales.



Les Nuits capitales # 2, du 14 au
20 novembre dans divers lieux à
Paris et en banlieue. Informations
sur www.nuitscapitales.com.

FM Laeti au New Morning - Concert Soul

Encore une fois, la pochette n’inspire pas confiance. On y voit une jeune chanteuse noire, trop belle, trop lisse. Mais il ne s’agit pas d’une énième diva du r’n’b. Dès les premières notes, toutes nos préventions tombent. L’apparence parfaite n’étouffe pas la bonne chanteuse, à la voix un peu voilée et chaude, FM Laeti, qui pousse la soul comme si elle avait grandi dans le sud des Etats-Unis. Et pourtant, elle est française, et se nomme Lætitia Bourgeois.

Née en Guadeloupe, elle a grandi au Canada, erré à quelques encablures de Chicago. Chaque fois qu’elle quittait un endroit, suivant sa famille, elle prenait soin d’emporter avec elle ses bagages musicaux, Percy Sledge, Otis Redding, mais aussi un petit bout de son île, la biguine. Car elle a toujours voulu chanter, jouer, et a fini par accomplir son rêve, enregistrant son premier album, It Will All Come Around. Avec son complice de l’ombre, François-Marie Dru (d’où peut être le surnom de scène “FM Laeti”), elle a ajouté des orgues, une harpe, un ukulélé et des cuivres, splendide tapisserie pour emballer quelques bijoux mélodieux comme son morceau phare, Rise in the Sun, qui l’a fait connaître, le lent et mélancolique Boy, ou ce Sunken Dream magnifiquement orchestré. On l’a rapprochée un peu vite de l’autre phénomène masculin, Ben l’Oncle Soul, afin de constituer une sorte de famille. Mais, contrairement à son homologue masculin, plus tapageur,
la jeune femme ne cède rien à sa ligne intime, préservant une belle unité de ton, entre douce biguine et soul élégante.



Le 7 novembre à 20 h au New
Morning, 7-9, rue des Petites
Ecuries, 10e. M° Château d’eau.
Tél. : 01 45 23 51 41. Places : 20,80 ¤.

Jungle Juice fête sa cinquième saison

Jungle Juice fête sa cinquième saison et sa dixième Limited, des soirées où figurent uniquement des artistes de drum’n’bass, contrairement aux soirées “régulières”, qui ouvrent leurs platines notamment aux producteurs de dubstep. Délocalisée pour la première fois à La Machine du Moulin Rouge au lieu du Cabaret Sauvage, le programme s’annonce une nouvelle fois fastueux.

En tête d’affiche, les Néerlandais de Black Sun Empire viendront faire découvrir leur drum’n’ bass ultra-sombre. S’ils s’essayent au dubstep depuis quelque temps, ils ont exploré diverses sonorités durant leurs quinze ans de carrière, s’offrant aussi des ponts vers les FM avec un titre comme Dark Girl, bien plus downtempo et mélancolique. L’un des sets les plus scrutés de la soirée sera sans doute celui du jeune prodige Rockwell, adepte d’une drum’n’bass réduite à sa portion essentielle, à sa quintessence diront certains. Sorte d’alter ego de Burial dans le genre, il est signé sur Shogun Audio, le label de DJ Friction. Sur ses prods très harmonieuses, ses beats étouffés donnent l’impression de claquer sur du velours. Les nappes y sont reposantes, jamais agressives, à l’instar de ses titres Underpass et le bien nommé Stay Calm, pour un set qui s’annonce très apaisant.

Celui qui emballera vraiment le dancefloor sera ShockOne, un Australien installé en Angleterre, signé sur Viper Recordings, et auteur avec Crucify Me d’un hit crossover bruitiste qui devrait le mener sur les traces de ses compatriotes Pendulum, auteurs d’une métamorphose après l’album Hold Your Colours. Au micro, le Britannique Stamina encadrera les différentes troupes et fera office de maître de cérémonie.


Jungle Juice Limited 10, le 5
nov. de 23 h à 5 h à la Machine
du Moulin Rouge, 90, bd de
Clichy, 18e. Entrée : 20-22 €.

Doctor Flake / General Elektriks / Chinese Man : French Groove

Les Français ont-ils le sens du groove ? Savent-ils faire bouger les corps et les esprits ? Les musiques les plus groovy (jazz, rhythm and blues, soul, funk, disco, reggae, calypso, samba) sont nées de l’autre côté de l’Atlantique et les Français n’ont clairement pas ces rythmes dans le sang. Pourtant, l’Hexagone commencé à se réveiller avec la French Touch, cette vague de producteurs électroniques (Daft Punk, Dimitri From Paris, Bob Sinclar, Modjo…) nourris au disco et au funk. Après eux, il y a désormais une nouvelle génération de musiciens français, venus du maniement des platines, du sampling et des bidouillages électroniques, qui possède un incroyable sens du groove. Parmi eux, Doctor Flake, General Elektriks et Chinese Man. Adepte du sampling, Doctor Flake construit un abstract hip-hop énergique, mélancolique et poétique, comme sur son récent « Flake Up ». General Elektriks est également dans l’actualité cet automne avec un nouvel album baptisé « Parker Street ». Fan de Sly Stone et de Curtis Mayfield, il offre un hip-hop organique, aux tourneries funk et aux mélodies pop. Enfin, le collectif marseillais Chinese Man, aux fameuses « Groove Sessions », mixe son triphop avec du funk, du dub, du reggae et du hip-hop. Imparable sur scène, comme Doctor Flake et General Elektriks. •

Doctor Flake. La Péniche, avenue Cuvier, Lille. Le 29 octobre à 20h.
Tarif : 10 a. Tél. : 03 20 57 14 40.
www.lapeniche-lille.com.
General Elektriks. Le Grand Mix, 5, place
Notre-Dame, Tourcoing. Le 6 novembre à 18h. Tarifs : 14 et 17 a.
Tél. : 03 20 70 10 00.
www.legrandmix.com.
Chinese Man. Le Splendid, 1, place du Mont de Terre, Lille.
Le 10 novembre à 20h.
Tarif : 25,30 a.
Tél. : 03 20 33 17 34.
www.le-splendid.com


General Elektriks "Summer is Here" from Arno Salters on Vimeo.

Motörhead / Alice Cooper : Concert Zénith

À trois jours d’intervalle, Lille accueille deux monstres sacrés du heavy rock metal : Lemmy Kilmister et Alice Cooper. Le premier sera à la tête de son power trio Motörhead, incroyable machine scénique qui défend un heavy rock puissant et combustible, nourri de speed et de trash metal. Depuis 35 ans, le gang sillonne la planète avec une énergie phénoménale et des cartouches d’acier en bandoulière (les hits « Ace Of Spades », « Overkill », « Iron Fist », « Bomber »…). De son côté, Alice Cooper se révèle un showman incroyable. Durant ses grandes années, les années 1970, ses spectacles alliaient musique hard rock/heavy metal avec tout un décorum de films d’horreur (chaise électrique, guillotine, faux sang, serpents et araignées). Jouant à fond sur l’imagerie de l’épouvante et du cauchemar, Alice Cooper a traversé les décennies avec son « shock rock », aujourd’hui davantage bon enfant que réellement provocant. •
Zénith, 1, boulevard des Cités-Unies,
Lille. Motörhead. Le 31 octobre à
20h. Tarifs : 44,40 et 49,90 a.
Alice Cooper. Le 3 novembre à 20h.
Tarifs : de 45,50 à 56,50 a.
Tél. : 03 20 14 15 16.
www.zenithdelille.com


Pitchfork Music Festival - Indie

Le site américain de critique musicale qui fait la pluie et le beau temps dans la galaxie des labels indépendants – indie-rock, pop, folk, lo-fi, etc. – a choisi Paris pour un premier festival outre-Atlantique. Depuis 1996, le très consulté Pitchfork attribue des notes sur 10 aux nouveautés. Au fil des années, ces avis quotidiens se sont imposés comme références pour les autres médias, et faiseurs de rois, notamment chez les groupes émergents. Par exemple, depuis janvier, ont obtenu une note supérieure à 8,5: Destroyer, Cut Copy, James Blake, PJ Harvey, Tim Hecker, Tune Yards, Fleet Foxes ou Girls. Et avec un très joli 9,5 sur 10, le folk orchestré de Bon Iver est bien placé pour figurer sur le podium de fin d’année. Mais, d’ici là, il sera du voyage Pitchfork dans la Grande Halle de la Villette. Le 28, les sets programmés d’Aphex Twin, Mondkopf ou Erol Alkan sont trois points forts – à forte dose d’électronique – de ce premier rendez-vous (début à 16 h). Avec les présences de Lykke Li et Jens Lekman – avant Bon Iver, donc – le lendemain sera davantage mélodieux. Pour l’ouverture (le 27 avec Dirty Beaches, etc.) et la clôture (le 29 avec Stay et des surprises) des festivités, le Point Ephémère est aussi sur le coup. En guise de bilan, on n’hésitera pas à mettre une note sur dix à ce nouveau festival !
Du 27 au 29 octobre à la Grande Halle de La Villette, parc de La Villette, 211 avenue Jean Jaurès, 19e. M° Porte de Pantin. Et au Point Ephémère, 190, quai de Valmy, 10e. M° Jaurès ou Louis Blanc. Infos sur
http://pitchforkmusicfestival.fr/fr.



Concert Mustang : Rock Français

Pour les membres de Mustang, le challenge était simple : comment dépasser la sensation de “jolie découverte” pour s’imposer comme un groupe solidement ancré dans le paysage rock français actuel et à venir ? Encore une fois, l’épineux passage du statut d’outsider à celui d’artiste confirmé se devait de révéler – avec flamboyance, ou du moins une grosse dose d’audace – que le trio emmené par le le guitariste- chanteur Jean Felzine n’a rien d’une simple bulle rock fifties docilement soufflée par l’air du temps. Avec son superbe second album Tabou, le combo clermontois remanie avec brio son patrimoine musical hérité du rock’n’roll brut d’Elvis Presley ou de Roy Orbison et de la pop française des années yéyé.

Aussi impeccable que la protubérante banane arborée par son leader, les chansons de Mustang oscillent avec légèreté et arrogance grivoise entre rockabilly (Ramper), rock synthétique au romantisme désuet (Qu’est-ce qui se passe ?) et ballades symphoniques pour dancing à la déco vintage (on ne se lasse pas de fantasmer sur l’ambiance surannée et frivole du Golf Drouot en écoutant le superbe Restons amants). Si le premier album A71 semblait tremper dans une essence passéiste assumée, Tabou donne à Mustang l’occasion de flirter avec son temps – entre contradictions inconscientes et revendications brouillonnes.

Les lignes de claviers passées au filtre post-punk de Mathématiques ou les intonations hâbleuses de Felzine sur la chanson titre du disque invoquent aussi bien la retenue contemplative de Bashung que l’extravagance émotionnelle qui habite la voix de Daniel Darc. Maintenant, c’est sûr et c’est entendu, le rock made in France a trouvé son bolide pour filer à toute vitesse vers les sommets : la liberté apparaît plus belle au volant d’une Mustang lancée plein pot.



Le 27 octobre à 19 h 30 à la
Gaité-Lyrique, 3 bis, rue Papin, 3e.
M° Réaumur-Sébastopol.
Places : 17,80 ¤.

We Love 1024 mixe le son… (Soirée)

Point de vue déco, la scène consiste en un ghetto blaster géant, soit un lecteur à cassettes des années 80 de seize mètres de long par huit de hauteur. A la différence près que dans ce dispositif – appelé Boom-Box –, un DJ en chair et en os prend la place du support sonore en plastique et à bande magnétique.
La soirée est produite par l’association de The Creators Project et We Love Art ; la conception de la scène est signée 1024 Architecture (voir focus ci-dessous). En somme, il s’agit du même pool qui a associé Anish Kapoor et Richie Hawtin au Grand Palais pour une Fête de la musique à la jonction de l’art contemporain, de la techno minimale et de la démesure. Pour piloter la Boom Box, The Creators Project et We Love Art laissent les clés de la soirée à LFO, Miss Kittin, Jackson et Actress (Darren Cunningham). On aime assez Jackson et Actress, mais reconnaissons que ce sont les deux premiers cités qui (res-)suscitent notre curiosité. De LFO - précurseur de l’intelligent dance music (via le label Warp) –, à part un long silence radio, peu de sons à se mettre sous le casque depuis un bail... Mais on réédite Frequencies (1991) en vinyle, et il est dit que Mark Bell s’est attelé à fomenter un live à rebondissements.
En 2009, après quelques aventures en solo, Caroline Hervé (alias Miss Kittin) et Michel Amato (alias The Hacker) retrouvaient le fil de la composition à deux, de la voix sensuelle ou indolente posée sur les pulsations vives de Two. La suite est annoncée pour 2012. Pour le petit grain de nostalgie à base de ghetto blaster, d’intelligent dance music et de body music, c’est tout de suite.


We Love 1024, avec LFO,
Miss Kittin, Jackson, samedi 29 octobre à 23 h à la Grande Halle de la Villette, parc de La Villette, 211, avenue Jean Jaurès, 19e.
M° Porte de Pantin.
Places : 29,70 €.


Harlem Swing: Spectacle Jazz

Le producteur Mel Howard aura réussi à faire aimer le jazz et le blues au grand public. Là où d’autres se lancent dans des comédies musicales tape-à-l’oeil, lui préfère circuler sur les rives du Mississippi, à Harlem ou à Chicago, et promouvoir la grande culture noire. Et il a attiré un public nombreux.
Nous le connaissons pour le show endiablé Wild Women Blues, avec la mythique chanteuse Linda Hopkins. Cette fois, il a jeté son dévolu sur un spectacle de Broadway, Harlem Swing, créé en 1978, qui nous plongeait dans les années de la “renaissance noire” juste après la Première Guerre mondiale, et ressuscitait l’une des mythiques figures de l’époque, Fats Waller.
Ce pianiste et chanteur, boulimique et rigolard, cultivait sa gouaille de bon vivant, le chapeau vissé sur le coin du crâne, la clope au bec. Sa chanson peut-être la plus célèbre, Ain’t Misbehavin’, remporta en 1929 un grand succès et fut reprise par tous les génies du jazz (Armstrong, Anita O’Day...). Il l’interpréta
lui-même dans le film Stormy Monday, en 1943, son ultime apparition (il mourutt quelques mois plus tard, à 39 ans seulement), laissant une trace indélébile dans l’histoire du jazz et du piano, dont Harlem Swing exploite brillamment la vigueur depuis un quart de siècle. C’est maintenant aux Parisiens d’en profiter, de goûter les déhanchements des agiles danseurs, leur swing indémodable, de s’imaginer au Cotton Club en 1925, au milieu des couples en train de flirter. Une seule crainte : depuis, il est interdit de fumer en France. Le bon Fats et sa cigarette risquent d’être refoulés à l’entrée. On espère que l’état d’esprit ne sera quand même pas trop clean. Si Fats garde son sourire, cela devrait passer !


Du 18 au 30 octobre à 20 h, le dim.
à 18 h 30. Matinées sam. et dim.
à 15 h. Folies Bergère, 32, rue Richer,
9e. M° Grands Blds ou Cadet. Tél. :
08 92 681 650. Pl. : de 27 à 60 ¤.

dEUS, une mélancolie qui vient de loin

Le nouvel album de dEUS, “Keep You Close”, n’a peut-être pas l’intensité de leurs chefs-d’oeuvre “The Ideal Crash” et “Pocket Revolution”, mais il contient de très bonnes chansons, qui se révèlent au fil des écoutes. Après dix-neuf ans d’activité, la formation belge continue de se renouveler.

"Quand j’avais dix-sept ans, je voyageais avec ma guitare, je jouais un peu partout à la terrasse des cafés, j’ai même chanté aux Halles, à Paris. Je dormais dans des campings, chez des gens. J’achetais un ticket InterRail, qui me permettait d’aller partout en Europe. C’est comme ça que j’ai rencontré les autres musiciens de dEUS. Nous jouions tous dans les rues. J’en voyais un qui reprenait une chanson de John Cale, cela m’intéressait, j’allais le voir, et c’est ainsi que nous avons fait connaissance. Je chantais R.E.M., Bob Dylan, Neil Young… Un jour, je n’avais plus d’argent, j’ai donc dû tendre le chapeau pour gagner un peu de sous et rentrer chez moi. C’était urgent car la rentrée scolaire arrivait. Je devais donc plaire pour que les gens aient envie de donner ! Je me rappelle avoir été plus nerveux devant une terrasse avec quelques personnes que dans une salle de trois mille places. Quand je joue avec dEUS, les gens paient pour me voir, mais devant une terrasse, ils ne payaient pas, et étaient parfois même irrités. Il fallait gagner le public."
Tom Barman.



Discographie
“Worst Case Scenario”
(1994)
“In a Bar, Under the
Sea” (1996)
“The Ideal Crash”
(1999)
“Pocket Revolution”
(2005)
“Vantage Point” (2008)
“Keep You Close” (2011)

A voir
dEUS en concert le 24 octobre
à 20 h au Trianon, 80, bd
Rochechouart, 18e. M° Anvers.
Tél. : 01 44 92 78 00.
Places : 34 €.

Young Michelin, la “French indie pop”

Le Tout-Paris en parle depuis des mois et leur réputation grandit de jour en jour. Pas sûr que cela rende service à la musique de Young Michelin, pas vraiment le genre à servir de bande-son hype pour Le Grand Journal. Le groupe, qui enregistre son premier album (et devrait changer de nom d’ici la fin du mois suite à une demande « polie mais ferme » de l’entreprise au Bibendum), fait de l’indie pop en français, ce qui peut paraître suicidaire. Derrière le projet se cache Romain Guerret, alias Dondolo, loser magnifique qui traîne ses guêtres dans l’underground français depuis des lustres. Un mauvais jour de 2010 où le ciel est gris et où fatigue et lassitude se font sentir, il prend sa guitare et sa vieille boîte à rythmes et bricole quelques chansons. Des pop songs discrètes, spontanées, sincères, reposant sur une économie de moyens salutaire. Pas d’esbroufe. On pense aux Smiths, aux groupes du label anglais Sarah Records, à Indochine et au Daho des années 80, mais les références ne sont pas flagrantes. Le choix de l’idiome ? Une évidence. A l’instar de Mehdi Zannad, le Marseillais veut écrire en français comme les Anglais le font dans leur langue. Aller à l’essentiel et retranscrire des sentiments sans figures de style particulières. Miracle : son groupe n’est désormais plus seul, des formations comme Viking Dress ou La Femme (au son plus musclé) ont également décidé de se frotter à la langue de Sardou. Un défi risqué à l’heure où la plupart des autres groupes français se mettent à l’anglais, histoire de grappiller quelques nouvelles parts de marché.


Ménilmontant, en avant la musique !

Le quartier de Ménilmontant, autour de la longue rue pentue du même nom, est le royaume des amateurs de sons divers. La Maroquinerie et la Bellevilloise, salles de concerts et lieux de vie culturelle désormais incontournables, ne sont pas les seules à défendre un univers musical métissé. Sélection des meilleurs endroits « Sans musique on meurt », voilà ce que signifie l’acronyme qui donne son nom à cet ensemble de huit studios de répétition que louent chaque jour musiciens amateurs, semi-pro, et parfois nos amis les stars qui viennent préparer leurs live : Catherine Ringer, Arthur H, Benjamin Biolay, Uffie… On peut également louer des prestations : sonorisation de concert, matériel. Les suppléments d’âme de cet établissement ouvert il y a douze ans par un ancien régisseur, musicien amateur ? Son équipe à l’esprit familial, et les espaces communs et la courette, accueillants.
SMOM produit aussi le festival convivial Désin’Volt, qui soutient les musiques actuelles en développement, et en tant que membre fondateur du réseau MAP (Musiques actuelles à Paris, voir plus loin), ouvre gratuitement ses portes pendant les Nuits Capitales, pour des répétitions (notamment celle de No One Is Innocent le 17 novembre prochain, à 17 h, réservation sur contact.smom@wanadoo.fr). Enfin, le studio propose des chantiers-écoles pour des jeunes en difficulté qui s’intéressent aux métiers du son, et à ce titre, les techniciens et régisseurs SMOM sont tous en contrat d’insertion, un compromis dont chacun tire des bénéfices. Ou quand entreprise et altruisme ne s’ignorent pas.
10, rue Boyer, 20e. Du lundi au vendredi de 10 h à minuit, le samedi
jusqu’à 21 h, le dimanche de midi à minuit. Renseignements :
01 46 36 46 28. www.studios-smom.fr.
Texte et Photo : S. DESPREZ

Edit piaffe au Rex - Soirée électro

La soirée Edit, dont le Rex Club accueille ce jeudi la troisième édition, est le résultat des efforts combinés d’une poignée de DJ’s habitués des platines parisiennes (Freeworker, Soulist, Psycut, Da Vince, Koko et Nick V) pour obtenir un créneau dans le temple électro de la capitale. Ils ont tapé fort avec leur première soirée, au début de l’année, en faisant venir deux Anglais ayant le vent en poupe, Floating Points et Benji B, et poursuivi en mai avec Seiji des Bugz in the Attic, et Mark De Clive, deux DJ’s de broken beat, un style qui n’a pas souvent eu droit de cité dans une programmation plutôt orientée techno.

En ouvrant ses portes à des organisateurs indépendants, le Rex Club retrouve ainsi un peu d’éclectisme électronique. Rebelote donc ce jeudi avec Ben Westbeech et Zed Bias, deux Anglais sortis de l’ombre par Gilles Peterson. Le “trendsetter” de Radio One est allé récupérer Zed Bias, pionnier du 2-step et fossile du dubstep, en stand-by depuis son hit Neighbourhood il y a onze ans, et s’est logiquement entiché de Ben Westbeech. Il faut dire que ce dernier a le profil du “usual suspect” pour l’animateur de Worldwide. Musicien de formation (violoncelle, piano), il se situe aux confins de la house, de la soul et du hip hop, sautant allègrement de l’un à l’autre sur son premier album Welcome to the Best Years of Your Life, qui a si bien plongé Peterson dans une nostalgie acid jazz qu’il l’a publié sur son label Brownswood. Westbeech revient ce mois-ci avec There’s More to Life Than This, une commande du fameux label de house new-yorkais Strictly Rhythm (hébergeur ponctuel de Masters at Work, Ultra Naté ou Osunlade). Du coup, le producteur de Bristol s’est mis au diapason, et le disque penche un peu plus vers la house vocale. Sur un album quasiment conceptuel mais assez inégal en termes de qualité (même s’il n’y a pas grandchose à redire sur la production), on aurait pu penser qu’il y avait de quoi cerner de plus près le bonhomme. Au final, on n’est pas beaucoup plus avancé, puisqu’il brouille les pistes avec une liste d’invités très variés (Motor City Drum Ensemble, Henrik Schwarz, MJ Cole...). Difficile donc de prédire ce qu’il jouera ce jeudi. Mais ce qui est sûr, c’est que son éclectisme sert les intérêts de tout le monde.


Soirée Edit, avec Ben
Westbeech et Zed Bias,
jeudi 20 octobre à partir
de 23 h 30 au Rex Club, 5, bd
Poissonnière, 2e. Mo Bonne
Nouvelle. Entrée gratuite.


Le mois du piano ( Concert Jazz au Duc des Lombards )

Les amateurs de piano jazz savent où ils passeront la semaine : au Duc des Lombards. Quelques solides musiciens s’y succèdent durant le mois d’octobre. Le festival qui ne dit pas son nom commence avec le Cubain Harold Lopez Nussa, émule de Keith Jarrett, mais au jeu bouillant . Il sera suivi du pianiste franco-américain Jacky Terrasson avec son trio : un artiste atypique, toujours passionnant, dont le style alerte ne laisse jamais indifférent. Il a joué avec Cassandra Wilson, Michel Portal, oscillé entre un certain classicisme et l’avant-garde. Enfin, la semaine se termine avec Joey Calderazzo, une découverte de Branford Marsalis, un maître du hard bop (du 17 au 19). Trois poètes du piano aux styles bien différents.




Duc des Lombards, 42, rue
des Lombards, 1er.
M° Châtelet-Les Halles.
Tél. : 01 42 33 22 88.
A 20 h et 22 h. 35 € (Jacky
Terrasson), 28 € (Harold
Lopez Nussa et Calderazzo).

FESTIVAL – LES INROCKS BLACK XS

Le festival Les inRocKs Black XS s’ouvrira le mercredi 2 novembre prochain. Au programme, sept jours de concerts dans toute la France, entre Paris, Nantes, Toulouse, Caen, Marseille, Lille et Lyon. Pour l’occasion, découvrez la playlist officielle de l’événement : du rock impulsif de Wu Lyf à l’électro baroque de Sebastian, sans oublier Anna Calvi et ses inspirations magnétiques.


Le Festival Les Inrocks 2011 est sur Deezer,

Ecoutez la programmation !




Découvrez la radio Festival des Inrocks
Du 2 au 8 novembre à Paris, Lille, Caen, Nantes, Lyon, Marseille, Toulouse.
La 24e édition du Festival des Inrocks propose près de 80 concerts. Anna Calvi, WU LYF, SebastiAn et une quarantaine d’autres groupes affirmeront l’équilibre entre jeunes pousses et artistes confirmés.
http://blogs.lesinrocks.com/festival-les-inrocks/

Random Axe - Concert Hip Hop

Décidément, on ne peut pas faire confiance à un rappeur. Lorsque Black Milk (le producteur rap le plus scruté de la scène underground US de ces cinq dernières années) nous annonçait en 2008, pas peu fier, que son projet de supergroupe hip hop nous scierait les pattes dans les six mois à venir, on l’avait cru, totalement
sous l’emprise d’une fascination largement avouée dans ces pages. Trois ans d’impatience et de frustration plus tard, le power trio rap Random Axe, composé de Sean Price, Guilty Simpson et l’ami Black Milk, déboule enfin dans les bacs et sur les planches parisiennes. Si les délais d’attente ont explosé, c’est que les
chefs étoilés de la nouvelle scène hip hop new-yorkaise ont pris leur temps. Rythmiques extraterrestres, mélopées de piano rabotées sur l’autel de l’efficacité, ambiances millénaristes et flows de prédicateurs vous atteignent droit au coeur. C’est que les loulous savent y faire pour perturber nos positions. On vous promet
la lune en vous aspirant vers le haut à coups de basses caoutchouteuses étirées, on vous plaque au sol en balançant des beats accrochés à des enclumes pour finalement vous laisser sonnés, mais ravis. Vous voilà prévenus, la venue du combo est à ne pas manquer. Assurément, la soirée hip hop du mois !


Random Axe, le 18 octobre
à 20 h à la Bellevilloise,
19-21, rue Boyer, 20e. M°
Gambetta ou Ménilmontant.
Places : 28,60 €.


Random Axe - Everybody Nobody Somebody

Le Festival Vibrations Caraïbes

FESTIVAL – VIBRATIONS CARAÏBES
Du 7 au 15 octobre à la Maison des cultures du monde. Vibrations Caraïbes vous offre dix jours d'immersion dans les cultures caraïbes : jazz et musiques improvisées, musiques urbaines, plateau spécial “hip hop kreyol”… Mais aussi une plongée dans le 7e art contemporain et des rencontres littéraires.

Le Festival Vibrations Caraïbes, Festival des Arts contemporains de la Caraïbe et des Amériques à Paris a pour ambition d’opérer le tissage et le métissage des arts et cultures de la Caraïbe et des Amériques en faisant dialoguer les arts visuels, le spectacle vivant et la littérature des territoires de l’Archipel et de ses diasporas en plein cœur de Paris.Le Festival Vibrations Caraïbes propose depuis cinq ans deux semaines de rencontre de création contemporaine autour des espaces insulaires et diasporiques de la Caraïbe et des Amériques.

Le Festival des Arts Contemporains de la Caraïbe a consolidé son identité de plate-forme de rencontres artistiques transversales en connectant en un lieu névralgique, les énergies créatrices des Caraïbes insulaires et continentales et des diasporas issues des capitales culturelles européennes et nord. Le Festival Vibrations Caraïbes repose sur une exigence artistique et esthétique qui vise à la mise en place d’un rendez-vous majeur de la création contemporaine de la Caraïbe et des Amériques au cœur de Paris.

Plus d'informations


CONCERT :
JACQUES SCHWARZ-BART, Voudou Jazz Trio avec Bonga & Erol Josué
GUADELOUPE – HAITI
Dimanche 9 Octobre 20h-21h – Maison des Cultures du Monde

CONCERT – BJØRN BERGE

CONCERT – BJØRN BERGE

Le 12 octobre au New Morning.

Aucun doute à son sujet : Bjørn Berge est un virtuose comme il en existe peu. Tous ceux qui l’ont vu en concert peuvent témoigner de sa maîtrise époustouflante de la guitare à douze cordes et de la fluidité bouleversante de son jeu de slide. “Homme-orchestre” mystérieux, il affiche une énergie inédite.


Nuit SFR au Grand Palais (Nuit Electro)

Pour sa troisième année, la Nuit électro devient la Nuit SFR Live Concerts. Mais le principe demeure: toute la nuit, des live et des DJ sets se succèdent dans la nef du Grand Palais. Aussi, pour cette occasion qui sort de l’ordinaire, le lieu a été revu : « Nous avons voulu offrir une scénographie en rupture avec les éditions précédentes, de manière à surprendre les spectateurs déjà venus. Aussi, les éléments choisis font directement référence aux origines et à l’esprit des musiques électroniques », expliquent les concepteurs Pierre Schneider et François Wunschel, de 1024 architecture. Le programme, lui, est tout ce qu’il y a de plus actuel. Et l’on apprécie qu’il nous balade entre Londres, Berlin et Paris. D’Angleterre, SBTRKT se pose en représentant de la scène post-dubstep, tandis que Crystal Fighters promet un show total, énergique et visionnaire. Modeselektor, cher à Ellen Allien, Miss Kittin ou Thom Yorke, apporte un petit goût de techno aus Berlin à la nuit. Il restera à vérifier si Agoria (en DJ set), Cassius (Zdar et Boombass promettent de l’inédit) et Nicolas Gomez (deep house, drum’n’bass et dubstep) sont prophètes dans leur pays. T.S.
Le 8 octobre à partir de 18 h au
Grand Palais, 3, avenue du Général
Eisenhower, 8e. M° Champs-
Elysées-Clemenceau. Places : 32 ¤.


Cascadeur ( The Human Octopus ) Concert Cigale

Le casque de pilote de chasse est un indice : la musique que compose Cascadeur évolue bien au-dessus du sol. Cet Alexandre masqué possède à la fois le goût des énigmes et le don de divulguer des mélodies sensibles à l’extrême.
Arrangements soignés – arpèges de guitare, piano, cordes, chorale
juvénile – et chant de la mélancolie, son premier album The Human Octopus lui vaut
une nomination méritée pour le prix Constantin.

La Cigale, 120, bd de Rochechouart, 18e. M° Pigalle
ou Anvers. A 19 h. Pl. : 27 €.


Concert électro/Brésil : Da Cruz

Direction le Batofar, où nous attend Marianna Da Cruz, dont l’album Sistema Subversiva est une belle surprise. Le pedigree de cette musicienne explosive et très hot a tout ce qu’il faut pour charmer le public parisien : elle nous vient du Brésil, et, comme beaucoup d’artistes de sa génération, elle n’est pas seulement l’ambassadrice de la bossa et de la samba, mais plonge sa musique dans un bain électro régénérateur, tout en se permettant quelques chansons douces. Un talent du futur.

Batofar, face au 11, quai
François Mauriac, 13e.
M° Bibliothèque François
Mitterrand. Tél. : 01 45 21 06
78. A 19 h. Places : 18 €.


Tourcoing Jazz Festival fête son 25e anniversaire

Tourcoing Jazz Festival fête son 25e anniversaire tandis que Jazz en Nord célèbre sa 25e édition. Les deux événements offrent de belles affiches où se croisent Sonny Rollins, Avishai Cohen, Ron Carter, Omar Hakim, Didier Lockwood, Vincent Segal, Erik Truffaz, Anthony Joseph…

Du jazz partout, du jazz pour tous, du jazz toujours ! » Ce leitmotiv résume à lui seul la motivation qui anime les deux principales structures défendant ce style musical dans la métropole lilloise : Jazz en Nord et Tourcoing Jazz Festival. Deux événements qui fêtent leurs 25e anniversaire et offrent un automne jazzy séduisant, avec la venue d’artistes majeurs, des rencontres inédites, des découvertes... Deux manifestations complémentaires, amies : « Le genre est suffisamment peu exposé pour que nous ne soyons pas en concurrence », lâche Patrick Dréhan, directeur artistique du Tourcoing Jazz Festival. Tout commence à Tourcoing, dans les années 1980, avec un cycle jazz dans le Centre d’action culturelle et des concerts historiques de Dizzy Gillespie, The Lounge Lizards ou Carla Bley. « Il s’est déclenché quelque chose à Tourcoing ; le public a suivi et le festival a été créé en 1986, pour répondre à cette attente des amateurs ». Au fil des ans, les grands noms s’y succèdent : Archie Shepp, Michel Petrucciani, Herbie Hancock, Chick Corea, Al Di Meola, mais aussi James Brown ou Compay Segundo. La manifestation crée aussi des liens solides avec Erik Truffaz, Didier Lockwood ou Richard Galliano. « Le jazz français est effervescent, très créatif. Cela est fondamental de défendre cette scène », milite Patrick Dréhan.
Des personnalités fortes Pour son 25e anniversaire, les amis Didier Lockwood ou Erik Truffaz seront bien présents au festival, comme des artistes aux inspirations jazz variées tels Avishai Cohen, Monty Alexander, Youn Sun Nah et Anthony Joseph, dans un registre plus funky. Et puis, en date décalée, la venue du maître Sonny Rollins. « Chaque année, Tourcoing Jazz et Jazz en Nord mettent en commun leur moyens pour un projet événementiel », se réjouit Dominique Desmond, directeur de Jazz en Nord. De son côté, Jazz en Nord, dont le spectre s’étend du jazz le plus classique à ses formes les plus expérimentales en passant par le blues, le gospel ou la world music, annonce une saison aussi passionnante avec des personnalités comme Omar Hakim, Steve Swallow et Carla Bley, Ron Carter, Eddie Palmieri ou Manu Dibango. Émanation de Tourcoing Jazz, la saison de concerts Jazz en direct est devenue Jazz en Nord en 1999 avec un rayonnement étendu à la métropole. « Jazz en Nord est plus qu’une simple programmation jazz. Nous organisons des conférences, des ciné-concerts dans des collèges, des rencontres, des concerts en prison ou en maisons de retraite », indique Dominique Desmond. « Il faut aller chercher le public, lui faire aimer le jazz. C’est notre mission ! » Contrat rempli, aussi bien chez Jazz en Nord que chez Tourcoing Jazz Festival. Joyeux anniversaires ! •


Tourcoing Jazz Festival, avec Avishai Cohen (16 octobre, Théâtre municipal), Didier Lockwood / Vincent Segal (17 octobre, Théâtre de l’Idéal), Monty Alexander (19 octobre, Théâtre municipal), Erik Truffaz (21 octobre, Théâtre municipal), Anthony Joseph (21 octobre, Magic Mirror), Youn Sun Nah (22 octobre, Théâtre municipal),
Tél. : 03 59 63 43 63. www.tourcoing-jazz-festival.com/
Jazz en Nord, avec Omar Hakim (11 octobre, Théâtre Charcot), Sonny Rollins
(29 octobre, Colisée), Steve Swallow / Carla Bley (5 novembre, Théâtre
Charcot), Ron Carter (15 novembre, Colisée), Eddie Palmieri (26 novembre,
Hippodrome), Manu Dibango (14 janvier, Casino Barrière), Billy Cobham
(27 mars, Théâtre Charcot), etc. Tarifs : de de gratuit à 45 a. Tél. : 03 28 04 77 68. www.jazzenord.com

Concert Folk : This Is The Kit

Quand elle chante sur des arpèges folk ou des délicatesses au banjo, l’Anglaise Kate Stables égale allègrement les mélodies de Laura Veirs. Mais son Wriggle Out the Restless – produit par Morning Star – connaît aussi des séquences électriques. Une belle collection d’états d’âme joliment mis en mélodies.

Auteur l'année passée de son second album, Kate Stables, alias This Is The Kit, fera escale à l'Espace B de Paris le 30 septembre prochain en compagnie de The Magic Lantern lors d'une soirée faisant la part-belle au folk sous toutes ses formes.

Espace B, 16, rue
Barbanègre, 19e.
M° Corentin Cariou. A 20 h 30.
Places : 5 €.

www.thisisthekit.co.uk
www.myspace.com/themagiclantern


Theophilus London ( Concert - Hip Hop )

S’il y a une chose très ennuyeuse chez Theophilus London, c’est sûrement son génie. Ce truc inexplicable, agaçant parfois – on l’avoue, on est un peu jaloux… – qui fait que les petites critiques bien senties qu’on a envie de lui balancer (sur son look de “sapeur 2.0”, son arrogance calculée pour faire entrouvrir les bouches des filles durant ses concerts...) restent souvent rangées au fond de notre gorge. Flamboyant spécimen de la – fâcheuse – tendance « tout le monde il est beau, tout le monde il est pop » qui phagocyte la musique, le MC chanteur originaire de Brooklyn est l’ovni musical acidulé qui, en à peine deux ans, a fracassé les canons du rap avec ses beats drapés dans du velours pop et magnétique. Ses deux fabuleuses mixtapes Jam et surtout This Charming Mixtape ont donné un nouvel élan à cette vague de fond qui invite un peu plus chaque jour le hip hop à muter avec son environnement sonore. Il n’en fallait pas plus pour faire accéder le bleu au statut d’icône hipster. Voilà qu’un jeunot sorti des méandres de l’Internet indé se mettait donc soudainement à noyer le rap de papa dans une bassine jouissive de new wave (Computer Love), de soul stylisée (Wine and Chocolates) et de pop synthétique aux basses langoureuses (Why Even Try). Et si Theophilus London était tout simplement le premier représentant de la star du nouveau millénaire ? Une métaimage, entre illusions et frisson hype, experte en frissons soniques aux allures de futurs classiques.
Le 29 septembre à 20 h à la Machine du Moulin rouge, 90, bd de
Clichy, 18e. M° Blanche. Pl. : 25,30 ¤.



Concert : Zola Jesus - Conatus

De prime abord, ce nouveau blond platine lui va plutôt bien. De toute façon, on préfèrera toujours Nika Roza Danilova ainsi plutôt que dégoulinante de goudron – voir la pochette de Stridulum II, paru l’année dernière. Et cette réforme de
la couleur ne se limite pas aux cheveux : blanche comme un linceul, Zola Jesus reconnaît, assume, confesse qu’avec Conatus (sortie ce 26 septembre), elle a cherché à sonner plus pop. C’est courageux. Car dans la mouvance witch house (combinaison d’électronique et de gothique ; “witch” signifie “sorcière”), “pop”
est quasiment un gros mot. Mais que les adeptes du groupe Salem et de la magie noire de Zola Jesus première version soient rassurés : l’Américaine qui a grandi dans un trou du Wisconsin n’a mis qu’un léger bémol à son Stridulum. Conatus garde quelques souvenirs de la musique industrielle – dans les battements va-t-en-guerre –
et les séquenceurs dirigent la manoeuvre. Des accords de piano en suspension permettent à Zola Jesus de placer sa voix à la Patti Smith. A ceci près que, dogme gothique, le chant émane des profondeurs d’une chambre d’échos. Avec Avalanche, Ixode, Seekir, et quand le disque s’emballe, c’est une joie de quitter la catacombe.
Une chauve-souris blanche frappe à la porte des radios, fait toc-toc à l’entée de la discothèque. Un drôle de tempérament qui se manifeste aussi en public.
Le 28 septembre à 20 h au
Point Ephémère, 190, quai
de Valmy, 10e. M° Jaurès.
Places : 15 ¤



“WHERE IT ALL BEGAN” - APPLAUSE

Quand Nicolas Lys en aura marre de s’entendre dire qu’il a la voix de Jeff Buckley, chantera-t-il d’une autre manière ? Peu probable. Le chanteur français n’est pas dans une imitation ; sur le rock sensible des quatre musiciens belges, il vocalise à l’instinct. Alors, on suit les modulations de sa voix de tête sur toutes les tonalités - du rock au jazz cool - combinées par des guitares et un clavier qui connaissent la musique. Car possible qu’en plus de Nicolas Lys la valeur d’Applause tienne à sa musicalité supérieure, à quelques joliesses qui les distinguent du lot : les hédonistes All About You et Black Sand ; l’irrésistible Hope You’re Better et la nostalgie de Feelings et The Woods. Reconnaissons au passage l’apport du producteur Daniel Presley (The Breeders, Faith No More, Dionysos), qui a eu le don de mener Applause encore un cran au-dessus. A suivre.


Stacey Kent - Concert L’Estival-de-Saint- Germain-en-Laye

La chanteuse américaine Stacey Kent, installée en Grande- Bretagne, séduit aujourd’hui un large public. Il faut dire qu’elle mène sa carrière astucieusement, mélangeant jazz et reprises de standards pop, souvent cuisinés avec de la musique brésilienne. Dans ce choix, elle n’a pas oublié le public français qui devrait réserver un bel accueil aux chansons de son nouvel album Raconte-moi. Elle y reprend le morceau de Benjamin Biolay et Keren Ann Jardin d’hiver, mais aussi d’autres thèmes, tous chantés dans notre langue avec cet accent piquant qui fait son charme. Elle est la vedette de la 5e édition du festival Jazz en boucle, qui se tient jusqu’au 25 septembre au Théâtre Saint-Maur. Elle se produira aussi au festival L’Estival-de-Saint- Germain-en-Laye (Théâtre Alexandre-Dumas) le 8 octobre.


Soirée “100% Dynamite By Soul Jazz Records"

Entre Kingston et London, notre coeur balance... Tout comme celui du mythique label britannique Soul Jazz Records, base arrière londonienne de la culture reggae “made in Jamaica”. En presque vingt ans d’existence, le label aura mis en lumière l’héritage (et les trésors perdus) de la musique jamaïcaine de prodigieuse manière en publiant des compilations devenues essentielles pour tous les amateurs de reggae, de dub ou de rocksteady. Devenues les références discographiques ultimes de la maison, les compilations “100% Dynamite” ont notamment remis au goût du jour les classiques du légendaire label jamaïcain Studio One. Avec un tel curriculum vitae, on ne peut qu’avoir un a priori positif lorsqu’une soirée “100% Dynamite” (la résidence londonienne du label ) débarque dans la capitale en promettant de “dynamiter” le Cabaret Sauvage. Au menu des festivités : tous les rare grooves, classiques et big tunes qui font la saveur et la réputation de ces fameuses compilations, orchestrés de main de maître par l’excellent Soul Jazz Sound System (Pete Reilly et Scott Bethell aux platines, MC Oxman au micro). La soirée annonce déjà un dancefloor surchauffé, entre downtempo et uptempo... De quoi vous mettre en transe jusqu’au prochain trip à Kingston – via London, évidemment.

Soirée “100% Dynamite By Soul Jazz Records”,
le 24 septembre à 23 h au Cabaret
Sauvage, parc de la Villette, 59,
bd McDonald, 19e. M° Porte de la Villette.
Entrée : 14,80 €.



Et pour vous mettre déjà dans l’ambiance, un mix 100% Dynamite rien que pour vos oreilles.

01 Dancehall 2 , 20 min Mix by Rockers At Work

Concert Fortes têtes

Four Tet est un héros très discret de l’électro. Loué pour ses arabesques sonores, il est devenu au cours de la dernière décennie l’un des remixeurs les plus courus d’Angleterre, non pas pour sa propension à rendre un titre plus dansant, mais pour son talent à déconstruire et à reconstruire quasiment un nouveau morceau. Il a d’ailleurs fait de cet art le concept d’un album entier, la double compilation “Remixes”, avec un disque “remixé” et un disque “remixeur”. Souvent considéré comme un explorateur de la musique électronique, quand il ne fait pas office de pionnier, il a également formé il y a quelques mois un groupe avec le mystérieux producteur dubstep anglais Burial et Thom Yorke de Radiohead, le temps d’un maxi, Ego/Mirror, au succès immédiat. Dernièrement, Four Tet a été chargé par Fabric de préparer un mix pour le 59e volume de la série FabricLive, et c’est la raison pour laquelle il est au Rex Club ce jeudi, dans le cadre de la soirée London to Paris. Il jouera sans doute quelques tracks de ce mix, dont ceux de Krazy Baldhead, Burial, Ricardo Villalobos, ou du Britannique Floating Points, qui l’accompagnera (avec Casper C, un petit jeune bien éduqué de Camden) dans la cabine DJ du Rex. Floating Points, repéré grâce à son EP Vacuum Boogie il y a deux ans, fait lui aussi partie de ces artistes insaisissables de l’électro, comme en témoigne son projet Floating Points Ensemble, un orchestre de seize musiciens qu’il dirige derrière son clavier Fender Rhodes. Avec ces deux-là, le spectre musical s’élargit comme rarement, et ce jeudi, vos pavillons suivront à coup sûr le même mouvement.
S.B.
London To Paris, le 22 sept. à 23 h 30 au Rex
Club, 5, bd Poissonnière, 2e. Mo Bonne Nouvelle.
Tél. : 01 42 36 10 96. Entrée : 10-15 €.



Concert Anna Calvi

L’Angleterre a un chic certain pour provoquer des engouements factices. Reste que la musique d’Anna Calvi nous a tout de suite parlés : voix grave et silhouette fluette, musique sensuelle et péremptoire, cette Britannique singulière a créé la sensation l’hiver dernier avec un répertoire qui ne doit rien à personne (sauf peut-être Edith Piaf, dont elle reprend le « Jezebel », ou Jeff Buckley) : au lieu des guitares distordues de la brit-pop, les arpèges cristallins et menaçants d’une Fender Stratocaster, à la place des miaulements prétentieux à la Oasis, une voix évoquant plaisirs et tourments… Pas de crâneries de surface, mais la retenue et l’explosivité d’une pasionaria vêtue de l’habit rouge sang d’un torero. Puissant,
instinctif, le premier album de cette jeune femme de 28 ans a déjà tout d’une pierre d’angle sur laquelle devrait reposer une carrière solide. Enregistré dans un soussol pendant trois ans (ce qui en dit long sur l’abnégation et le perfectionnisme
de ce brin de femme), ce rock a quelque chose de cosmique : il doit autant à Nina
Simone pour son ampleur émotionnelle, à Ennio Morricone pour sa dramaturgie cinéphilique, qu’aux groupes new wave pour sa capacité à s’enfoncer dans les ténèbres afin d’en ressortir illuminé. Une pop-rock belle et sauvage comme un cheval qui s’emballe, portée par l’harmonium de Mally Harpaz et la batterie de Daniel Maiden-Wood, auquel le public a pu goûter lors d’un passage confidentiel au printemps au Café Julien. Anna et ses musiciens reviennent dans une jauge supérieure pour un live qui s’annonce une nouvelle fois fort en émotions. •
Espace Julien, 39, cours Julien,
Marseille 6e. Le 24 septembre à
19h30. Tarif : 25,20 a.
Tél. : 04 91 24 34 10.
www.espace-julien.com


Festi'Val de Marne

Cette année le Festi’val souffle ses 25 bougies ! Voilà 25 ans que le Festi’Val-de-Marne rayonne et envoie musiques et mots au sein d’une programmation riche d’artistes talentueux de renommée comme de l’avenir pour un public nombreux et intergénérationnel.

Créé au mois d’octobre 1987, sous le parrainage de Jean Ferrat et Michel Germa, le festival a toujours voulu défendre une certaine forme, une certaine approche de la chanson, des musiques aussi, toujours dans un esprit curieux et audacieux. Cette année, plus d’une vingtaine de villes du 94 accueilleront environ 80 artistes sur leurs scènes, allant du rock à la chanson (à textes) passant par les musiques du monde, et les concerts familiaux,… Le festival conviera quelques un(e)s de ses artistes fétiches pour cette édition

Plus de 80 artistes à découvrir : Yael Naim, Florent Marchet, Brigitte, Thomas Fersen, L, Hushpuppies, Jérôme Van Den Hole, Madjo, June et Lula, Bertand Belin, Dubmatix, Flox, Marvin…
Réservations : 01 45 15 07 07.
www.festivaldemarne.org.
DOSSIER DE PRESSE




Festi'Val de Marne - Teaser 2011 par festivaldemarne

Anthony Joseph And The Spasm Band

Originaire de Trinidad, installé à Londres, Anthony Joseph a le charme des Noirs sombres, pleins de fierté et de poésie que l’on croisait dans les années 1970, quand la musique ne cherchait pas à en mettre plein la vue et à rapporter le
plus de dollars et de chaînes en or possible. Anthony se situe à l’opposé de ce business. Souvent présenté comme chanteur et écrivain, notion difficile en cette période de mercantilisme aveugle, il rappelle deux autres grands diseurs soul et
politiques, le regretté Gil Scott-Heron et Linton Kwesi Johnson. C’est en 2009 que l’on a découvert Anthony grâce à son deuxième album Bird Head Son, dont la pochette
ressemblait à celle du chefd’oeuvre de Taj Mahal, The Real Thing. Anthony a tout de suite séduit par son érudition, sa quête de la “Great Black Music”, sa manière de tout assimiler, depuis le blues griot et les origines africaines. Il n’a pas cessé, depuis, de faire danser les foules, et son nouvel album, Rubber Orchestras, devrait lui permettre de conserver son aura. “Rubber” signifie “en caoutchouc”. Un résumé assez juste de son style, où l’explosivité instrumentale reste suave, sensuelle. Il installe un fond de rythmes swing et de transe – jazz caribéen et calypso, cuivres
dorés, parties free (que ne renierait pas le Coltrane de la mystique africaine), guitares griotes, choeurs–, en prenant soin de ne pas déranger la souplesse de l’ensemble. Aucun instrument n’est mis en avant. On voyage dans un train chaud et léger. Au New Morning, les spectateurs parisiens auront certainement chaud. Anthony
Joseph et son Spasm Band ne s’arrêtent jamais.
Le 15 septembre à 20 h au New
Morning, 7, rue des Petites Ecuries,
10e. M° Château d’Eau.
Tél : 01 45 23 51 41. Places : 24 ¤.



Rebel Rave - Cabaret Sauvage

Née de l’imaginaire du turbulent Damian Lazarus, la Rebel Rave se promène de Miami jusqu’au agenda_ Machu Picchu pour présenter les trublions de Crosstown Rebels.
Avec, pour son passage à Paris, le doux dingue Seth Troxler, l’unique Jamie Jones et le boss lui-même,
Damian Lazarus.
23 ¤ – 23 h - 7 h
Cabaret Sauvage
59, boulevard Macdonald, 19e
Mo Porte de la Villette
SAMEDI 17- 2011

Le maxi week-end de Minus-Soirée Rex Club

La nouvelle de l’été dans le milieu des DJ’s concernait Minus, l’un des labels majeurs de la musique électronique, mené par Richie Hawtin, alias Plastikman,
Canadien formé à Detroit et installé à Berlin. Trois de ses plus fidèles lieutenants, la Polonaise Magda, l’Américain Troy Pierce et le Canadien Marc
Houle, tous promoteurs d’une techno minimale qui aura dominé une bonne partie des débats dans la dernière décennie, ont décidé de quitter Minus pour aller former leur propre label, Items and Things. Il est donc assez croustillant de voir les
deux derniers à l’affiche du Rex pour la double soirée “48H00 with Minus”. Samedi, le week-end commence avec Troy Pierce et Heartthrob, Américain lui aussi exilé dans la capitale allemande, et adepte d’une techno hypnotique et glaciale. Ces deux-là auraient préparé un set spécial pour l’occasion. Ils seront accompagnés de John Gaiser, auteur du hit “Oolooloo”, et de Hobo, compositeur du bondissant “Symptom”.
Dimanche soir suivront l’Italien Fabrizio Maurizi, dont les sets comme les disques sont bâtis comme des autoroutes de techno qui portent le danseur toute la nuit, et l’Espagnol Paco Osuna, résident du Club4 à Barcelone. Le point d’orgue de la soirée sera le live de Marc Houle dont les hits “Techno Vocals” ou “Bay of Figs” font toujours un effet monstre en club. Producteur prolifique, Marc Houle peut désormais grâce à Items and Things publier les centaines de tracks inédits qu’ilgarde en stock et distille au fil de ses sets. Après avoir fait le plein de réputation au sein de l’écurie de Minus, il semblerait que la vision autoritaire de Richie Hawtin l’ait un peu lassé. Si Houle, Magda et Pierce réfutent toute grosse engueulade, on devine quelques différends artistiques dans leurs récentes interviews : « Il y a toujours des limitations quand tu n’es pas le propriétaire du label. Minus a une direction artistique très stricte, Richie des idées pour le futur, et il gère le label dans ce sens. » Si on ne sait pas trop quel crédit accorder aux déclarations du trio concernant leur lassitude des “top clubs”, et l’envie de « revenir dans des endroits underground », on se doute aussi qu’ils n’ont pas envie de perdre la rentrée d’argent vitale que constitue le fait d’être booké en tant que DJ de chez Minus. Et si ça permet de monter des plateaux d’exception comme celui du week-end, profitons-en. S.B.
Soirée “48h00 with Minus”, samedi
10 et dimanche 11 septembre
à minuit au au Rex Club, 5, bd
Poissonnière, 2e. Entrée : 15 €, 12 €
en prévente (pass 2 nuits : 20 €).


Joyeusement D.I.R.T.Y

Ça y est, vous êtes rentrés ? Vous avez fait le plein d’énergie régénératrice et de soleil ? Tant mieux, les enfants, parce que maintenant, il va falloir recaler les corps et les esprits sur le rythme harassant de la vie citadine. Voilà qui vous file déjà le cafard ? Pas de panique, on a un antidote pour vous. Un savant remède pour faire perdurer jusqu’au bout de l’imagination cet état de plénitude qui vous a habité durant les vacances : la fête ! Et pour célébrer ces rêves d’évasion permanente qui se bousculent dans vos caboches, les amis de D.I.R.T.Y Soundsystem et leurs protégés nous invitent à jouer les prolongations estivales dans leur “sonique-mobile” rutilant. 100 % funny, 100 % happy, 100 % D.I.R.T.Y, c’est la ligne de conduite explosive promise par Pilooski et Pentile, alias les cuistots électro de Discodeine. Le duo frenchy, qui a fait péter les contours (oniriques) de la musique électronique et du groove surréaliste cette année avec son album homonyme, annonce une rentrée des classes jouissive. Voilà qui promet un dancefloor en transe, sûrement déjà happé par les hallucinations rock arty et crépusculaires des inclassables Tristesse Contemporaine. Avec leur obsession de vouloir nous voir perdre la boule devant l’effet addictif de leurs saillies soniques, les plus internationaux des Parisiens (et inversement) nous réservent sûrement une jolie place d’honneur dans leur carnaval des possibles.



D.I.R.T.Y Party, le 10 septembre à partir de 23 h
au Social Club, 142, rue Montmartre, 2e.
M° Bourse. Entrée : 15 €.

Festival Eldorado

Montrer de la plus belle des manières la scène musicale indépendante actuelle, c’est la mission d’utilité publique que s’est assignée cette troisième édition du festival Eldorado. A la croisée des chemins entre rock convulsif, folk bucolique et pop pastorale, la programmation à l’ouïe fine place cette rentrée des classes sous le double signe de l’éclectisme et de l’élégance. Voilà qui tombe à pic puisqu’on ne voit pas comment, une fois l’esprit décidé à prendre la tangente, nous pourrions nous passer des promesses d’été indien onirique que nous murmurent les mélodies douces-amères du talentueux songwriter canadien Ron Sexsmith (le 14). Lovées entre ciel et terre, on jurerait y voir toutes les beautés du monde... Une vision paradisiaque que suscitent aussi les envolées rock lo-fi des turbulents Américains de Man Man (le 16) et le psychédélisme régénérateur de Wooden Shjips (le 15) – dont les fantasmes soniques évoquent aussi bien le krautrock irrévérencieux de Neu ! que le garage du 13th Floor Elevator. Vous avez encore envie de voyages ? De farniente à l’ombre de rythmiques “uptempo” et d’horizons vocaux crépusculaires ? A l’Ouest, rien de nouveau ? C’est que vous n’avez pas encore trouvé votre Eldorado...

Jusqu’au 16 septembre à 19 h au Café de la Danse, 5, passage Louis Philippe, 11e. M°
Bastille. Pl. : 22 ¤ par soir, 75 ¤ le pass 5 jours.