Harlem Swing: Spectacle Jazz

Le producteur Mel Howard aura réussi à faire aimer le jazz et le blues au grand public. Là où d’autres se lancent dans des comédies musicales tape-à-l’oeil, lui préfère circuler sur les rives du Mississippi, à Harlem ou à Chicago, et promouvoir la grande culture noire. Et il a attiré un public nombreux.
Nous le connaissons pour le show endiablé Wild Women Blues, avec la mythique chanteuse Linda Hopkins. Cette fois, il a jeté son dévolu sur un spectacle de Broadway, Harlem Swing, créé en 1978, qui nous plongeait dans les années de la “renaissance noire” juste après la Première Guerre mondiale, et ressuscitait l’une des mythiques figures de l’époque, Fats Waller.
Ce pianiste et chanteur, boulimique et rigolard, cultivait sa gouaille de bon vivant, le chapeau vissé sur le coin du crâne, la clope au bec. Sa chanson peut-être la plus célèbre, Ain’t Misbehavin’, remporta en 1929 un grand succès et fut reprise par tous les génies du jazz (Armstrong, Anita O’Day...). Il l’interpréta
lui-même dans le film Stormy Monday, en 1943, son ultime apparition (il mourutt quelques mois plus tard, à 39 ans seulement), laissant une trace indélébile dans l’histoire du jazz et du piano, dont Harlem Swing exploite brillamment la vigueur depuis un quart de siècle. C’est maintenant aux Parisiens d’en profiter, de goûter les déhanchements des agiles danseurs, leur swing indémodable, de s’imaginer au Cotton Club en 1925, au milieu des couples en train de flirter. Une seule crainte : depuis, il est interdit de fumer en France. Le bon Fats et sa cigarette risquent d’être refoulés à l’entrée. On espère que l’état d’esprit ne sera quand même pas trop clean. Si Fats garde son sourire, cela devrait passer !


Du 18 au 30 octobre à 20 h, le dim.
à 18 h 30. Matinées sam. et dim.
à 15 h. Folies Bergère, 32, rue Richer,
9e. M° Grands Blds ou Cadet. Tél. :
08 92 681 650. Pl. : de 27 à 60 ¤.

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