« Taj Mahal et autres merveilles du monde. » C’est par ce titre qu’un grand hebdomadaire a annoncé le concert de blues-world au Festival d’Aulnay, le 19 novembre. Il faisait allusion au fameux monument, en Inde. Mais le Taj Mahal en question est bien un homme, et non une idole lointaine devant laquelle les fidèles se prosternent. De son vrai nom Henry Saint Clair Fredericks, c’est un géant noir, costaud, à la voix puissante, éraillée, l’un des plus illustres musiciens de l’après-guerre.
Il commence à jouer, dans le chaudron des années 1960, un blues vif et offensif dont l’insolence et la vigueur plaisent au public de l’époque, même blanc. Taj Mahal s’ouvre ensuite à la world music, réhabilite le tuba dans son disque The Real Thing, s’adonne au calypso, essaie la musique indienne, bien décidé à donner du sens à son oeuvre, à approfondir le dialogue entre l’Afrique lointaine et le sud des Etats-Unis. Son concert à Aulnay entre bien dans sa sainte mission. La ville, déjà mythique, s’est fait connaître aux Etats- Unis en produisant un CD nominé, en 2010, aux fameux Grammy Awards dans la catégorie « meilleur album de blues traditionnel ».
Taj Mahal lui a donc réservé sa seule date en France. Il n’a pas lésiné sur l’ambition. Il croisera plusieurs grands artistes venus du continent noir et du nouveau monde : la chanteuse rebelle mauritanienne Malouma que des interdictions de chanter dans son pays n’ont pas découragée, bien au contraire, le Nigérien Yacouba
Moumouni, et un mythique groupe du Mississippi, composé de fifres et de percussions sauvages, The Rising Star Fife and Drums Band. Des merveilles du monde, à quelques stations de métro. Et surtout une création inédite.
Festival Aulnay Blues, le
19 novembre à 21 h au Théâtre
Jacques Prévert, 134, rue Anatole
France, Aulnay (93). RER B Aulnay,
sortie côté rue du 11 novembre. Tél. :
01 48 68 00 22. Pl. : de 10 à 22 ¤.
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