Concert : Zola Jesus - Conatus

De prime abord, ce nouveau blond platine lui va plutôt bien. De toute façon, on préfèrera toujours Nika Roza Danilova ainsi plutôt que dégoulinante de goudron – voir la pochette de Stridulum II, paru l’année dernière. Et cette réforme de
la couleur ne se limite pas aux cheveux : blanche comme un linceul, Zola Jesus reconnaît, assume, confesse qu’avec Conatus (sortie ce 26 septembre), elle a cherché à sonner plus pop. C’est courageux. Car dans la mouvance witch house (combinaison d’électronique et de gothique ; “witch” signifie “sorcière”), “pop”
est quasiment un gros mot. Mais que les adeptes du groupe Salem et de la magie noire de Zola Jesus première version soient rassurés : l’Américaine qui a grandi dans un trou du Wisconsin n’a mis qu’un léger bémol à son Stridulum. Conatus garde quelques souvenirs de la musique industrielle – dans les battements va-t-en-guerre –
et les séquenceurs dirigent la manoeuvre. Des accords de piano en suspension permettent à Zola Jesus de placer sa voix à la Patti Smith. A ceci près que, dogme gothique, le chant émane des profondeurs d’une chambre d’échos. Avec Avalanche, Ixode, Seekir, et quand le disque s’emballe, c’est une joie de quitter la catacombe.
Une chauve-souris blanche frappe à la porte des radios, fait toc-toc à l’entée de la discothèque. Un drôle de tempérament qui se manifeste aussi en public.
Le 28 septembre à 20 h au
Point Ephémère, 190, quai
de Valmy, 10e. M° Jaurès.
Places : 15 ¤



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