Jim Morrison – Interview Arte 1969

C’est probablement dans la modernité de la création que réside le génie d’un artiste. Dans cette capacité à se projeter dans son travail mais aussi dans la perception de son art, plusieurs années en avant. Alors il est évident que les génies ont toujours eut une longueur d’avance en comparaison aux autres artistes de leur temps qui ne produisaient que des oeuvres convenues, conventionnelles, dans le style en vigueur de l’époque. Mais le cercle des « visionnaires » reste cependant le club très privé de ceux qui firent avancer leur art, choquèrent, défrayèrent la chronique et chamboulèrent les codes en modernisant celui-ci.

Le précurseur de la musique électronique outre le célébrissime Karlheinz Stokhausen, premier musicien à avoir travaillé avec des machines électroniques dans les années 50 ( musique plutôt extrêmement flippante ), fut à la fin des années 60 et au début des années 70, le français Pierre Henry. Il fait partie de ces artistes méconnues qui ont pourtant influencé la musique actuelle avec par exemple son « Psyché Rock » de 1967 repris plus tard par Fatboy Slim . Suivirent Jean Michel Jarre , Kraftwerk, Klaus Shulze dans les années 70 ! La musique s’entoure de plus en plus de machines et d’électronique, la mutation est entamée. Sven Vath ou Jeff Mills dans les années 90 mais plus globalement les Etats-Unis de Chicago et de Détroit poursuivirent cette ascension de la musique électronique. Plus récemment à l’aube du 21ème siècle, les daft Punk ajoutèrent leur patte à ce superbe édifice ! Aujourd’hui c’est du côté de Berlin que les codes de la musique électronique se font, se défont, là où résident sûrement les génies de demain.

Vous vous demandez sûrement pourquoi je vous écris aujourd’hui un pâté barbant sur la genèse de la musique électronique. Pas de panique ce n’est pas un cours d’Amphi plombant d’histoire de la création musicale. Je voulais simplement illustré comme il se doit cet extrait d’un interview donné par Jim Morrison l’illustre et génial chanteur des Doors pour la chaîne Arté. Car en effet, les vrais génies sont des visionnaires !

Source: http://wizee.fr



Spank Rock revient sur terre

Spank Rock n’est plus qu’un seul homme. Le duo composé de Naeem Juwan et du beatmaker Alex Epton, alias XXXChange, s’est dissous, tombant dans le classique cliché du groupe dépassé par son succès, celui du premier album YoYoYoYoYo, paru en 2006 chez Big Dada, la division hip-hop de Ninja Tune. Matt Black, le boss, se rappelle que « de grosses maisons de disques ont commencé à leur tourner autour, à promettre des choses et agiter de grosses sommes d'argent ». Et de conclure : « Ça ne m'étonnerait pas que ce soit une des bases de la rupture entre le DJ et le rappeur. »

La grosse maison en question était Downtown records, qui a subtilement pensé que la musique de Spank Rock serait parfaite pour illustrer des pubs à la télé. Du coup, Naeem Juwan a réalisé qu’il n’avait pas forcément fait le bon choix, et a bouclé ses valises. Après cette petite claque de maturité, Juwan est redevenu un artiste indépendant, ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être. Il s’est relevé et a rassemblé ses idées. Il en a trouvé une bonne : embaucher Boys Noize pour produire son deuxième album.

Le polyvalent beatmaker allemand, qui cartonne un peu partout dans le monde grâce à ses remixes, lui a servi sur un plateau ses bonnes recettes pour ce qui restera l’un des meilleurs disques électro-hip-hop de l’année, Everything Is Boring and Everyone Is a Fucking Liar. Spank Rock vient présenter son nouveau bébé lors d’une release party ce samedi à la Machine du Moulin Rouge, accompagné de quelques grosses têtes de l’électro hexagonale : Bobmo, qui vient de fonder le label Marble avec Para One et Surkin, ses copains sur le défunt Institubes, DSL, hébergés chez Ed Banger, les Donovans, signés sur le Citizen de Vitalic, et Sayem, connu pour son tube World of Flowers, et qui a sorti en octobre son dernier album A City Gone Mad w/ Fever, joliment complété d’une bande dessinée. De quoi fêter dignement son retour parmi les siens.

Spank Rock release party,
le 10 décembre à partir de
23 h 30 à la Machine du
Moulin Rouge, 90, bd de
Clichy, 18e. Places : 15-18 €.



Femi Kuti and The Positive Force

Pionnier de l’afro-beat, ce savant mélange de funk, de jazz, de psychédélisme rock, de rythmes africains et hédoniste polygame, Fela Kuti a eu de nombreux enfants. Tous sont devenus danseurs ou musiciens. Si aujourd’hui le jeune Seun Kuti revendique la filiation paternelle avec le groupe historique Egypt 80, l’héritage musical se ressent naturellement dans la fusion de l’aîné, Femi Kuti. En digne héritier de Fela, Femi pratique le saxophone et intègre à 19 ans le groupe de son père Africa 70. Sur scène, il apprend à faire le show et déploie une énergie incandescente.

Fort de cette expérience, Femi Kuti crée son propre groupe, The Positive Force, et perpétue alors la tradition d’un afro-beat engagé. Son succès, africain au départ, finit par embrasser l’Europe puis le monde entier. Durant les années 1990 et 2000, sa fusion world se régénère dans des rythmes actuels, hip-hop et dance. Mais il revient aujourd’hui avec un nouvel album enregistré au Nigeria qui marque le retour aux sources d’un afro-beat roots, rugueux, presque punk.

Le Splendid, 1, place du Mont de
Terre, Lille. Le 13 décembre à 20h
Tarif : 30 a. Tél. : 03 20 33 17 34.
www.le-splendid.com